Friday, 15 April 2011

Préambule

Depuis un mois, j’ai l’occasion de pouvoir découvrir la richesse de la diversité linguistique ici en Nouvelle-Calédonie, non seulement dans le cadre lycéen, mais aussi dans la sphère publique.
Comme un creuset de langues, la Nouvelle Calédonie est composée de trois provinces où se parlent, bien entendu, le français, une trentaine de langues autochtones austronésiennes, plusieurs variétés de créole à base française et des langues des divers communautés ethniques minoritaires, telles que le wallisien, le tahitien, le vietnamien et l’anglais, pour n’en citer que quelques-uns. Il est fascinant de voir et entendre l’interaction de toutes ces langues, qui se côtoient dans un petit espace confiné puisque la Nouvelle-Calédonie n’a ni de grande superficie, ni de population importante.
En y ajoutant mes propres observations et expériences ici, ce journal va explorer les notions concernant la variété linguistique, la mise en valeur des langues locales et régionales, ainsi que l’attitude envers l’emploi de ces langues. En tant qu’observatrice et chercheuse linguistique, j’espère devenir plus consciente du statut de certaines langues et du patrimoine linguistique au fur et à mesure de mon séjour à Nouméa.


Plage de Thio, Nouvelle-Calédonie

Sunday, 10 April 2011

La langue du cagou

Pourquoi le titre « la langue du cagou ? »
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles ce blog mérite un tel titre. 

Afin de mettre en valeur certains aspects des langues calédoniennes, il fallait employer une image appropriée, comme celle de la langue du cagou, pour faciliter la transmission de ces particularités linguistiques, qui deviennent ainsi plus riches et plus vivantes que celles qu'exprime un vocabulaire descriptif.

La référence à un oiseau particulier à la N.C.  fournit un contexte géographique pertinent dans lequel on peut comparer son existence avec celle des langues locales. Certes, cette analogie ne relie pas tout, mais permet de nous situer dans un espace linguistique uniquement calédonien.

L’emblème du cagou et ses traits peuvent illustrer les diverses caractéristiques, y compris l’histoire, la préservation, la beauté, l’évolution et la survie de ces langues, dites vernaculaires, faces à la langue dominante, le français.

Bref, « la langue du cagou » est un terme qui encadre mes observations linguistiques sur ce territoire français, un pays qui est ancré dans une réalité polyglotte, avec une forte représentation kanak au niveau culturel et social.

Sans trop mâcher les mots, ce titre ne devrait pas être pris (trop) au sérieux, car il sert seulement à rendre ce blog un peu plus appétissant et attrayant, même si le cagou ne se mange pas et est inapprivoisable!

La diversité linguistique de la Nouvelle-Calédonie est donc une discussion à plusieurs couches, qui est à la fois fascinante, délicate et difficile à aborder. Et, si on essayait d’examiner de près la langue d’un cagou ?!

Un cagou dans le Parc Forestier, Nouméa